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Madame de Staël à Auxerre

  • roberttimon
  • 23 sept. 2024
  • 2 min de lecture

Louise Germaine de Staël (1766-1817) est la fille du banquier suisse Necker, ministre de Louis XVI. Baronne de Staël-Holstein, écrivaine et philosophe, lue en Europe, elle est connue sous le nom de Madame de Staël !




Amie de la liberté, elle se heurte aux Jacobins, puis à Bonaparte qui se méfie de ses idées et de ses relations ! Empereur, il l’a exilée, puis autorisée à séjourner en France, mais à plus de 4 lieues de Paris ! Or, Auxerre est à 41 lieues ! Mais à 16 heures de voiture ! En 1806, le banquier suisse Bidermann lui prête son château de Vincelles ! Mais la résidence à la campagne ne convient guère à cette femme dont la conversation bouillante a besoin de relations sociales ! Auxerre n’est pas loin ! Elle loue une maison en ville !

Son choix était de se rapprocher de Paris ! Mais elle découvre l’indigence mondaine de la cité !! Auxerre n’est qu’une vaste auberge espagnole où l’on ne trouve que ce qu’on y apporte !! Pas un musicien ! Pas un livre ! La littérature du département se limite aux vers sur les moutons du préfet, M. de la Bergerie !! Les habitants, honorés de sa présence, donnent des sérénades sous ses fenêtres !

Ses enfants, leurs précepteur, le manuscrit de « Corinne ou l’Italie » ne suffisent pas à combattre l’ennui de ce désert ! La proximité relative de la capitale favorise ses visites d’hommes séduits et aimés par cette femme exceptionnelle tout au long de sa vie. Après l’été 1806, passé à Auxerre, elle s’installe à Rouen, une « grande ville » !!




La Restauration lui fera retrouver la vie parisienne pour ses dernières années ! Son tombeau est dans une chapelle construite dans le parc du château de ses parents, très particulier, en marbre noir et deux compartiments jumeaux. Madame Necker, traumatisée par l’idée de décomposition de son corps, avait voulu qu’il soit conservé dans l’alcool. Il en fut de même pour son mari, à son côté !!1

HD, d’après le livre de G. de Desbach « Madame de Staël »


1Un pamphlétaire proposa une épitaphe :

Ci-gît qui, dans son agonie,

N’imagina rien de plus beau,

Que d’être mise en son tombeau,

Comme prune dans l’eau de vie !


 
 
 

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