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Renée Léa LÉVY

  • roberttimon
  • 1 déc. 2023
  • 3 min de lecture

Renée Léa Levy

Naissance à Auxerre, le 25 septembre 1906, 7 heures du matin, 27 rue Milliaux (aujourd’hui Marie-Noël) de Renée Léa LÉVY, fille de Léon LÉVY; 43 ans, professeur au collège d’Auxerre, et de Berthe Lucie LÉVY, son épouse, professeure au lycée de jeunes filles, 32 ans ; sont témoins, Abraham HERMANN, bazardier, 54 ans, et Armand LETORS, étudiant, 22 ans.


Le 11 mai 1909 à Auxerre, décès de Léon LÉVY, 45 ans, professeur au collège d’Auxerre, né à Paris, 4e arrondissement, fils des défunts Gabriel LÉVY et de Emma ISRAËL, époux de Berthe Lucie LÉVY; sont témoins Victor LÉVY, 44 ans, courtier à Paris, frère du défunt, et Alphonse LÉVY, 64 ans, voisin.

Renée, sa sœur Germaine et sa mère Berthe quittent Auxerre pour Paris. Berthe est nommée professeure de lettres au lycée Victor-Hugo. C’est dans cet établissement que Berthe suit une brillante scolarité qui la conduit à l’agrégation de lettres classiques qu’elle obtient en 1932.

De 1932 à 1936, Renée LÉVYexerce au lycée Fénelon à Lille où elle découvre le mouvement féministe et s’en imprègne. Elle milite activement au sein de l’Union française pour le suffrage des femmes, tient des conférences et écrit dans une revue féministe « La Française du Nord ».

En 1937, Renée LÉVY, suivant les traces de sa mère, devient professeure au lycée Victor-Hugo de Paris. Elle œuvre dans le Comité d’Entraide Sociale de l’Union française pour le suffrage des femmes, qui accueille les réfugiés du nazisme.

1939 : Le lycée Victor-Hugo est fermé. Renée LEV enseigne au lycée provisoire de Cayeux-sur-Mer.

Octobre 1940 : victime de la première loi raciale anti-juive du gouvernement de Vichy, Renée LÉVY n’a plus le droit d’enseigner. Elle refuse de se réfugier dans les Alpes comme lui conseillent des collègues ; elle décide de rentrer dans la Résistance et intègre le réseau du Musée de l’Homme dont elle diffuse le journal « Résistance ». Trahi par un agent double, le réseau tombe en mars 1941. Renée LÉVY échappe toutefois au piège tendu par les nazis. Elle parvient alors à rentrer dans le réseau Hector des Forces Française Libres. Elle transmet à Londres des document primordiaux sur le matériel et le déplacement des troupes allemandes.

Hector est trahi à son tour. En décembre 1941, Renée LÉVY est arrêtée à son domicile parisien, rue de Normandie, où la Gestapo découvre un poste de radio émetteur clandestin. Elle est mise au secret à la prison de la Santé.

11 février 1942 : Renée LÉVY est déportée en Allemagne avec la mention « NN » [Nacht und Nebel / Nuit et Brouillard] qui permet de faire disparaître les prisonniers sans laisser de trace. Elle va subir 18 mois de détention au secret dans les prisons d’Aix-la-Chapelle, Essen, Prüm et Cologne.

13 février 1943 : sa sœur Germaine GRÜN, avocate à la cour de Paris est déportée dans le centre n°48 à destination d’Auschwitz où elle est assassinée.

30 avril 1943 : le tribunal militaire de Coblence condamne à mort Renée LEVY et trois de ses compagnons du réseau Hector sans que ses bourreaux ne réussissent à tirer d’elle la moindre indication sur son activité de résistante.

31 août 1943 à 20 h 30, Renée LÉVY est décapitée à la hache dans la prison de Cologne. Durant cette sinistre journée, 13 autres détenus l’ont précédée dans le cabanon des exécutions. Après la guerre, sa dépouille est rapatriée en France pour être inhumée au Mont Valérien (Suresnes).

11 novembre 1945 : son catafalque est exposé devant l’Arc de Triomphe ainsi que celui de

Berty Albrecht

quatorze autres résistants qui symbolisent la Campagne de 1939-1940, la France Libre, la Résistance et la Déportation. Après une prise d’armes en présence du général de Gaulle, les catafalques défilent devant des centaines de milliers de personnes jusqu’au Mont Valérien. Deux femmes seulement reposent dans la crypte du Mémorial de la France combattante : Berthy ALBRECHT et Renée LÉVY


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6 rue de Normandie, Paris 3e



26 mars 1946 : apposition de la mention « Mort pour la France » sur son acte de décès. Citée à l’ordre de la nation. Décorée de la Croix de guerre avec palmes et de la Médaille de la Résistance.

3 juin 1955 : Nommée au grade de Chevalier dans l’ordre national de la Légion d’Honneur.

5 novembre 1983 : le timbre émis par la Poste française pour lui rendre hommage est inauguré à Auxerre (bureau de poste temporaire au Passage Soufflot).

d’après les notes de Jean-Noël G.

Une plaque commémorative lui rend hommage 6 rue de Normandie (3e arrondissement de Paris), où elle vécut, et une autre dans le hall du lycée Victor-Hugo, où elle fut élève et enseigna.


 
 
 

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